HEURS ET MALHEURS DE LA MINETTE LORRAINE.
Inauguration au Brésil de la plus importante mine de fer au monde
06/10/2006
CVRD n'oublie pas de développer ce qui reste le cœur de sa production, le fer.
Le premier producteur du monde de minerai de fer, le brésilien Companhia Vale do Rio Doce, mieux connu sous son acronyme CVRD, vient d'inaugurer son projet de Brucutu, le plus important site ferreux au monde. Le complexe mine-usine d'agglomération, qui a bénéficié d'un investissement d'environ 1,1 milliard de dollars, est situé sur le territoire de la municipalité de São Gonçalo do Rio Abaixo, à 93 kilomètres de Belo Horizonte. A son apogée, le site qui emploie actuellement 2 500 salariés permanent, occupera directement et indirectement un effectif total de 26 000 travailleurs.
Dans sa phase initiale le site produira le minerai de fer au rythme de 12,2 millions de tonnes (Mt) par an. Dans un deuxième temps, attendu pour 2007, la production de Brucutu devrait monter en puissance à 23 Mt. Enfin, en 2008 le complexe devrait atteindre son rythme de croisière à 30 Mt par an. Avec des réserves estimées de 737 Mt, elle est la mine la plus importante du complexe de Minas Centrais. Parmi ces dernières, la mine de Andrade, qui appartient à Arcelor Brazil mais est exploitée par CVRD, pourrait voir sa production amplifiée.
Doc. Usine Nouv
ArcelorMittal s'offre une mine de fer au Brésil pour 810 M$
20/08/2008
Le numéro un mondial de l'acier a annoncé l'acquisition de la mine de fer de London Mining Brazil, la branche brésilienne de London Mining, pour un montant de 810 millions de dollars. L'exploitation se situe dans le Quadrilatère ferrifère de l'Etat de Minais Gerais (est), à 65 km de la ville de Belo Horizonte.
Cette nouvelle acquisition permet à ArcelorMittal de se renforcer sur le marché stratégique du Brésil. Le groupe a annoncé début août qu'il allait investir 1,6 milliard de dollars (environ 1,03 milliard d'euros) afin d'augmenter sa capacité de production d'aciers longs dans le pays.
La quête de l'autosuffisance en fer...
Mais c'est surtout une nouvelle étape du groupe dans sa quête d'autosuffisance en fer, marché concentré à plus de 70% entre les mains de trois grands groupes : Vale, Rio Tinto et BHP Billiton. Le géant de l'acier a multiplié ces derniers mois les acquisitions de sociétés minières pour se protéger de l'explosion des prix. Au total entre 1 à 1,5 milliard de dollars sont destionés à ces investissements cette année. Le groupe a notamment racheté il y a une semaine 49% de la société minière brésilienne Mineraçao Pirâmide Participaçoes Ltda (MPP).
...et en charbon
A l'horizon 2014-2015, ArcelorMittal veut produire entre 75% et 85% du minerai de fer qu'il utilise, contre 46% à l'heure actuelle. Il souhaiterait aussi faire progresser à 40 ou 50% dans les années à venir son autosuffisance en charbon, qui est actuellement de 20%.
Les ressources en minerai de fer de London Mining Brasil sont évaluées à 1,059 milliard de tonnes de minerai probable et présumé. Il a une concentration moyenne en fer équivalente à 38%, soit 402,6 millions de tonnes selon les normes d'évaluation brésiliennes, précise le communiqué d'ArcelorMittal. La mine est en passe d'accroître sa production annuelle de 1,4 million de tonnes à 3,2 millions de tonnes en 2009. ArcelorMittal examinera "en fonction d'analyses techniques supplémentaires" s'il y a lieu d'investir jusqu'à 700 millions de dollars afin de porter la production annuelle à plus de 10 millions de tonnes.
ArcelorMittal prend 49% du brésilien MPP
11/08/2008
Le numéro un mondial de l'acier, ArcelorMittal, a acquis 49% du brésilien Mineraçao Pirâmide Participaçoes Ltda (MPP), a annoncé le groupe dans un communiqué lundi 11 août. MPP, société minière située dans l'État du Mato Grosso do Sul, prospecte et exploite des réserves mondiales de minerai de fer et de manganèse dans la région. "Le montant versé par ArcelorMittal sera basé sur la quantité des réserves in situ de minerai de fer et de manganèse", précise le groupe.
Le géant de l'acier prévoit également de réaliser d'autres investissements afin d'augmenter la capacité de production de minerai de fer de MPP à court terme. ArcelorMittal avait déjà annoncé jeudi 7 août qu'il allait investir 1,6 milliard de dollars (environ 1,03 milliard d'euros) au Brésil pour accroître sa capacité de production d'aciers longs. Des ressources qui concrétisent les déclarations du PDG Lakshmi Mittal. Fin novembre 2007, l'industriel indien avait annoncé son intention d'investir "quelque cinq milliards d'euros" pour développer les activités de ses usines dans ce pays.
Le prix du fer s’envole.
par Myriam Berber
Article publié le 19/02/2008 Dernière mise à jour le 25/08/2008 à 15:05 TU
Le premier producteur mondial de minerai de fer, le brésilien Vale, a obtenu de six de ses principaux clients asiatiques une hausse de 65% des prix annuels du minerai de fer. Cette nouvelle hausse s’explique par la forte demande des pays émergents, mais aussi par la concentration des groupes miniers. Aujourd’hui, les cinq premiers acteurs du secteur minier fournissent près de 90% de la demande en minerai de fer.
La mine de fer de Brucutu à Sao Goncab do Rio Abaixo, à 95 km de Belo horizonte.
(Photo : AFP)
L’année 2008 devrait encore connaître une forte hausse du fer. Le premier producteur mondial de minerai de fer, le Brésilien Vale, a annoncé un accord sur une hausse de 65% avec les trois plus grands sidérurgistes asiatiques : les Japonais Nippon Steel et JFE Holdings ainsi que le Coréen Posco. Trois autres fabricants d’acier japonais – Steel, Nisshin Steel et Sumitomo – ont également signé cet accord qui porte à 78,89 dollars le prix de la tonne à partir du 1er avril. Cette hausse de 65% est la plus forte hausse annuelle depuis celle de 71% en 2005. Elle reste même légèrement inférieure aux attentes des analystes qui prévoyaient une hausse entre 50 et 100%. Reste que ces négociations annuelles ne sont pas encore terminées. Le groupe minier anglo-australien Rio Tinto a indiqué, lundi 18 février 2008, qu’il était toujours en discussions avec ses clients.
Les fabricants d’acier asiatiques sont généralement les premiers à conclure leurs négociations annuelles avec les mineurs de fer qui utilisent cette matière première. Le prix issu de ce premier accord avec le Brésilien Vale a de très fortes chances de servir de référence aux autres groupes sidérurgistes, dont le leader mondial ArcelorMittal. Les sidérurgistes européens sont encore en train de négocier avec les fournisseurs de minerai de fer, mais ils s’attendent à subir les mêmes hausses que les fabricants asiatiques.
Forte demande chinoise.
Cette nouvelle hausse du minerai de fer s’explique par la forte demande des pays émergents, Inde et Chine. La Chine qui produit le tiers de l’acier de la planète, dope les revenus des trois principaux exportateurs de minerai : le Brésilien Vale, les Anglo-Australiens Rio Tinto et BHP Biliton. Pour janvier 2008, les douanes chinoises indiquent d’ores et déjà un record d’importations à 36,8 millions de tonnes. La Chine a notamment besoin d’acier pour fabriquer des navires, des voitures mais aussi pour construire les nombreuses infrastructures en vue des prochains Jeux Olympiques.
L'origine du phénomène est également à chercher du côté de la concentration des groupes miniers. Aujourd’hui, les cinq premiers acteurs du secteur minier (Vale, Rio Tinto, HP Biliton, Fortescue, Kumba) fournissent près de 90% de la demande en minerai de fer. Leur petit nombre leur donne la capacité de s’organiser en cartel, à l’image de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) Une situation qui fait enrager les sidérurgistes chinois, car ils n’ont pas d’autres choix que se plier aux tarifs imposés par les cinq géants de la mine.
Selon le bureau d’étude Steel Business Briefing, les 1,34 milliards de tonnes d’acier produites dans le monde l’an dernier ont nécessité 1,6 milliard de tonnes de minerai de fer. Pour les industriels de la construction et de la métallurgie, cette flambée des matières premières va justifier des hausses en aval. Le leader mondial ArcelorMittal a annoncé en février qu’il pourrait revoir ses tarifs en fonction des résultats des négociations annuelles avec les producteurs de minerai. Les prix de l’acier devraient donc à leur tour augmenter de 20%, d’autant qu’à cette hausse du minerai de fer, il faut ajouter celle du charbon à coke et l’énergie nécessaire pour les transformer.