LE MINEUR.
CONDITIONS DE TRAVAIL AU DÉBUT DU SIÈCLE
L'EXPLOITATION SOUTERRAINE
Depuis le XIXe siècle, la méthode générale est celle des chambres et des piliers, l'exploitation s'effectue en trois étapes.
Le traçage : On creuse des voies dans le terrain minier pour délimiter les chantiers.
Le dépilage : On commence (exploitation proprement dite, le plus loin de l'orifice.
Le foudroyage : Lors de la 3e étape, on provoque un effondrement du toit.
Jusqu'en 1914 l'utilisation de machines est presque inexistante. Le travail se fait essentiellement à la main ce qui contraint le mineur à de grands efforts physiques, il doit forer les trous au pic, au fleuret et à la masse, qui sont remplacés vers 1900 par la perforatrice à main. L'explosif placé (poudre comprimée) et la volée tirée, les aides mineurs cassent à la masse (7 à 8 kg) les gros blocs de minerai. Les blocs sont chargés sur les boguets (wagonnets) tirés sur des voies que les mineurs ont eux-mêmes posées à travers les galeries soutenues par de simples chandelles de bois. Les boguets sont poussés par les rouleurs du point d'abattage jusqu'à la « gare » du chantier, puis tirés par des chevaux vers le puits d'extraction.
Le mineur travaille en équipe sous le contrôle du porion qui lui a désigné le chantier d'abattage.
Ce n'est qu'à partir de la loi de 1900 que la journée de travail est à 10 heures pour le personnel de fond et celui de jour. Cependant depuis 1892 les adolescents de 13 à 18 ans recrutés comme mousses dans les mines bénéficient déjà de ces horaires.
Les sondeurs vérifient la solidité du toit.
DOC. CRUSNES mon village Lucien SCHLEICH