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LA MINE,
LE SABORDAGE.

Pendant la drôle de guerre, une équipe de surveillance, désignée parmi les ouvriers qui n'étaient pas mobilisables et avec le concours du génie militaire mirent en place un système de destruction au cas où l'ennemi viendrait prendre possession de ces lieux.
Ce qui devait arriver, arriva... La décision fut prise, on saborda les points clefs de cette exploitation. Les galeries furent inondées et les puits rendus inutilisables. A la fin des hostilités, on s'organisa pour effacer les méfaits de cette guerre inutile. Les travaux de remise en état durèrent quelques années. Pendant cette période d'arrêt de l'exploitation, les mineurs furent dirigés sur les mines de Bazailles, Aumetz et Boulange, les déplacements étaient ennuyeux et rallongeaient leur journée de labeur. Parmi ces ennuis, nous avons encore en mémoire les déplacements à Bazailles, avec la vieille camionnette dont le moteur avait été modifié et alimenté au gaz de charbon de bois, la pénurie d'essence ouvrait d'autres solutions pour faire tourner un moteur. Le gaz d'alimentation n'était pas aussi puissant que l'essence et les véhicules avançaient avec peine sur la route.
Mais le principal était accompli, la garantie du travail était assurée et tous les mineurs restaient dans l'attente de la remise en service de leu mine.

DOC. CRUSNES mon village Lucien SCHLEICH
PHOTOS.  de PP.


Seconde version
Pour empêcher les Allemands (qui sont stationnés au Luxembourg) d'atteindre Crusnes en empruntant les galeries de la mine et par la suite extraire le minerai, le génie français sabote la mine de Crusnes. Les chevalements des puits 1 et 2 sont dynamités. Les sous-stations sont détruites et la mine est ensuite noyée. Pendant le sabotage du puits 1, il est prévu de faire sauter la machine d'extraction. Mais, au moment du dynamitage, un souffle claque une porte et coupe un cordon du dynamitage ce qui sauve la machine d'extraction.
  
Abandonnée par la Nation, la génération des mineurs s'éteindra et les gueules jaunes ne seront plus qu'un souvenir du temps passé.
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