MODERNISATION DES MINES.
Les mines lorraines ont réalisé rapidement la mécanisation totale de leur exploitation.
Des appareils nouveaux nés aux États-Unis remplacèrent le marteau-piqueur et la pelle.
L'abattage à l'explosif est généralisé. Un énorme engin monté sur pneus, le « Jumbo », est équipé de deux perforatrices qui forent en même temps, dans le front de taille, deux trous de trois à quatre mètres de profondeur.
Il en perce une quarantaine.
Un ouvrier, appelé « boutefeu », introduit dans chaque trou un détonateur et une cartouche explosive. Ces cartouches sont constituées de sciure de bois, trempée dans de l'oxygène liquide ou d'un mélange de nitrate et de mazout.
Tous les détonateurs sont reliés entre eux par un fil de cuivre.
Au moment du tir, le chantier est abandonné et l'ouvrier procède la mise à feu.
L'explosion déclenchée par une décharge électrique provoque, sur une profondeur de trois mètres environ, l'éboulement du front de taille.
Les blocs de minerai accumulés sur le sol sont saisis par les pinces d'énormes chargeuses qui les déposent dans des camions miniers. Ceux-ci les transportent jusqu'aux « Skips » qui les montent au jour.
Tous ces engins, tels des monstres de la Préhistoire, se meuvent, percent, mordent, griffent, vont et viennent à grand bruit dans les galeries obscures. Les hommes semblent bien petits à côté de ces mastodontes qui leur obéissent servilement.
DOC. Personnel