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CONCLUSION.


RECLASSEMENT ?    RECONVERSION ?


Pas de licenciement sans reclassement.


Dit le texte adopté à la table ronde de 1963.


Un certain nombre de licenciés ont été casés dans les mines de charbon en Lorraine et dans le Nord.

Lorraine-Magazine a interviewé quelques-uns d'entre eux ; ils expliquent qu'ils sont bien, qu'ils gagnent tout juste un peu moins qu'avant (pas avant 1963 avant de partir quand ils faisaient quarante heures tout juste). Ils n'expliquent pas où ils iront quand les mines de charbon fermeront et qu'ils auront quarante-cinq ans.


À d'autres qui ont suivi des cours de FPA, on propose, à la sortie deux postes, l'un dans une province lointaine, l'autre dans une usine de la sidérurgie à trente kilomètres. Généralement, le type choisit de rester dans la région pour ne pas déménager.


« La reconversion, dit un responsable syndical, c'est bien joli.
On dit que nous sommes retardataires, que nous sommes systématiquement contre. Ce n'est pas vrai. Nous avons accepté les mesures de la table ronde.
Mais tant que cette reconversion sera organisée par le patronat, tant qu'il aura la maîtrise du licenciement et de l'embauche, les meilleures dispositions seront tournées, vidées de leur contenu. »


Au printemps de 1966, il était clair pour tous que la perspective d'un reclassement dans la sidérurgie ne répondait pas aux problèmes des mineurs.


La crise des mines de fer révélait enfin sa vraie nature un aspect de la crise de la sidérurgie. Celle-ci prenait toute son ampleur.



DOC. Laminage continu. Pierre BELLEVILLE.
Abandonnée par la Nation, la génération des mineurs s'éteindra et les gueules jaunes ne seront plus qu'un souvenir du temps passé.
Pour contacter Michel, rendez-vous sur cette page..